Je m'effondre, car je suis une vieille grange
Dites-moi si je vous dérange
Avec mon allure vraiment étrange
Malgré tout, je reste coiffée de ma frange
Qui fait encore un peu ma louange
Je n'ai plus que ma charpente
Qui grince, se berçant au vent, tremblante
Le toit usé et les fenêtres démolies
Et, abimée par tant de jours de pluie
Avec encore quelques clous rouillés
Vestiges indéniables du temps passé
Et, j'en ai vécu de nombreuses vendanges
Durant ces automnes couleur d'orange
Mais, depuis, j'ai oublié ma jeunesse
Je ne suis plus messagère de promesses
C'est vraiment triste de se voir dépérir
Oui, je vais bientôt mourir
Et, vous savez, ça m'arrange
Je passerai à l'histoire, moi, la vieille grange.
Publié par Martine Pelletier (auteure)
Photo: Johanne Gagné-photographie
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