On regarde la mer.
On l'avait oubliée, dis donc.
C'est immense la mer, la nuit.
C'est tout noir, c'est nulle part, c'est partout.
On fait quoi, s'il vous plaît?
Sans les phares, la mer n'est pas soeur de la nuit, mais du néant.
Bruine, brume, nébulosités volages parachèvent la cécité du marin trop confiant dans ses écrans plats.
Indispensables, les phares le sont à la sécurité du marin comme au moral du navire arrivant à la côte.
Honte à ceux qui laissent faner les phares sur pied, les lumières s'éteindre.
Honte à l'humanité qui abandonne des sauveteurs au nom du profit.
Auteur inconnu
Photo: Patrick Matte
Publié par Martine Pelletier