samedi 20 février 2021

Mélancolie

 Dehors la neige tombe

Imagine un soir d'avril

Quelle hécatombe

Un vrai soir de grésil

Je t'écris ces quelques lignes

En pensant à toi

Toi, que je sens loin 

Et proche en même temps

Je voyage dans le temps

Au pays du soleil levant

Ne tarde pas temps

N'attends pas si longtemps

Je nous vois sur la plage

La plage de nos souvenirs

Tu es là sans rien dire

Et soudain tourne la page

Non, n'attends pas

Viens voguer dans mes souvenirs

Reste pour l'avenir

Le temps de le dire

Publié par Martine Pelletier (auteure)

Photo: Martine Pelletier

Blacky






 

                            

💙Je me nomme Blacky. Black pour les intimes !  Juste à me regarder, vous devinez certainement d'où 💛me vient me vient l'origine de ce nom. Je suis 💚un superbe chien noir aux pattes élancées, serti d’un regard de velours et combien teinté de bonté. 
Je tiens à vous raconter mon histoire car c’est aussi 💗celle de tant d’animaux qui subissent💜 l’ingratitude 💜et la méchanceté de certaines personnes vivant sur cette terre qu’on ose appeler 💖des êtres humains.💖

Mais je me console en me disant qu’il existe de ces gens dont le cœur déborde de gratitude et dont leur mission première est de nous protéger et de nous donner une existence de rêve.💙




Je ne me souviens pas de mon jeune âge ou si peu, croyez-moi ! On m’a adopté, c’est un grand mot, on m’a plutôt donné le titre de chien de garde. J’en ris encore aujourd’hui, moi un chien de garde ! Est-ce que j’ai l’air d’un gros méchant cabot aves des crocs sortis en permanence ? Pourtant, on m’a attaché tout jeunot au bout d’une longue chaîne. Adieu ma vie de jeunesse et la liberté de gambader dans les grands espaces tout simplement le nez au vent. Je ne comprenais pas vraiment le rôle qu’on m’avait tout simplement imposé.💚

Oui, séquestré sans abri et exposé aux pires conditions de madame météo. En été, croupissant sous un soleil torride sans ombre pour me protéger et sans eau pour me désaltérer. L’hiver venu, grelottant dans la froidure et sans nourriture, ayant comme paysage fantomatique une cour arrière toute délabrée. 💜


Comme simple consolation, je pouvais admirer une ribambelle d’enfants qui jouaient non loin de là dans une cour d’école. Comme j’aurais aimé partager un instant de leur vie avec eux, partager un peu de leur enfance, mon enfance que je n’ai jamais vécue. D’une fenêtre de cette même école, une dame regardait souvent dans ma direction, peut-être une enseignante ?  Et croyez-moi, je me sentais aimé à distance et cela me donnait du courage pour continuer à espérer. 💗

Je me demandais souvent pourquoi je méritais un tel sort. Qu’est-ce que j’ai tant fait de mal pour être privé de gîte, de nourriture, d’eau et qu’on me batte sans aucune raison valable ? Je courbais l’échine et jour après jour, je subissais les assauts cruels de mon bourreau, j’étais un malheureux canin sans défense. Je demandais juste de donner mon amour inconditionnel à une personne qui prendrait soin de moi. 💘

Et puis un jour, ne me demandez pas pourquoi ni comment, je me suis retrouvé dans un refuge, amoché, très amaigri et grandement perdu. Au moins, je me disais que j’étais en sécurité et que je pouvais commencer à manger graduellement à cause de mon estomac qui avait rapetissé, conséquence des jeûnes répétés que j’avais subits. Et les jours passaient en compagnie de rescapés semblables à moi, issus de la bêtise humaine.💛


Une certaine journée glaciale de février, une dame est venue au refuge pour m’adopter malgré ma maigreur à faire pitié car je vous le dis, je n’étais pas d’une beauté à tout casser. Quand elle m’a regardé avec ses yeux couleur de ciel bleu, j’ai su que ma vie allait prendre un tout autre tournant. J’étais confiant mais cette angoisse de l’inconnu refaisait surface au fond de moi. Deux jours après avoir débarqué dans mon futur havre de paix parmi les grands arbres géants de la propriété et lors d’une promenade au bord du majestueux fleuve Saint-Laurent, j’ai décidé de prendre la poudre d’escampette. J'ai pris la fuite à toute allure sur la route 132 sans me demander où ma fugue me conduirait. 💚

Je sentais au fond de moi, bien ancrée, cette peur de revivre ma vie misérable de jadis. C’est alors que j’ai passé sept jours et sept nuits consécutifs en cavale, vagabondant ici et là sans aucun repère et sans bouée de sauvetage à l’horizon. Un soir de pleine lune où le silence régnait en maître dans la forêt complice de mes tourments, un soubresaut de souvenir a effleuré ma mémoire. En cet instant bien précis, j’ai compris que la dame qui était venue au refuge pour me donner une vie meilleure était celle qui me regardait de la fenêtre de l’école.💙

 Le lendemain soir, grâce à mon instinct aiguisé de canin, je suis retourné rôder près du boisé d’épinettes situé tout près de la demeure familiale. C'est alors que je l’ai vue, la maîtresse des lieux, accroupie par terre, ne me regardant seulement que du coin de l’œil, en fredonnant un petit air qui charmait mes oreilles, tout en respectant ma zone de confort pour ne pas trop m’effrayer. Elle tenait dans sa main, je vous laisse deviner ? Un plat de foie cuit, qui même de loin me chatouillait les babines ! Après cette semaine de vagabondage interminable, l'appétit était certes au rendez-vous. Petit à petit, je m’approchais de ce buffet irrésistible et ces morceaux que la dame me larguait sur la neige me faisaient saliver jusqu’à ce que ma tête plonge sans retenue dans le plat de ce délice inattendu. 💓

Pour ne pas me faire peur, elle a attaché tout doucement une laisse à mon collier pour m’inviter d’un air triomphant dans la grande maison centenaire où rassasié, j’ai passé une nuit de rêve au coin du feu. Sécurisé et heureux aussi de revenir au bercail, confiant que ma vie ne serait plus jamais la même au Domaine du Grand Semeur, parmi de nombreux amis canins et félins qui sont entourés d’attention et de tendresse à profusion !💛

Voilà, c’est mon histoire ! Une histoire vraie où il est permis de croire qu’il existe de ces miracles qui changent notre vie pour toujours. Et qui nous donnent aussi des ailes afin de poursuivre notre route en toute confiance et surtout en toute quiétude. Une superbe vie agrémentée de petits bonheurs au quotidien.💜

Blacky s'est envolé doucement à la maison vers le pays des animaux disparus le 22 novembre 2022.💗💗💗

Publié par Martine Pelletier (auteure)

                 

 


        

                                                           

Ferme des Côtes






C’est en 1916 que Omer Pelletier et Émilienne Couillard achète la terre ayant appartenu à Alexis Otis. En 1951, leurs fils Roland se porte acquéreur de la ferme paternelle au coût de 6000$. En 1989, Simon, le fils de Roland reprend la ferme, il est la troisième génération en production laitière et céréalière. Avec sa conjointe, Claire Robichaud, ils élèvent leurs deux enfants, Guillaume et Étienne, dans la maison construite par son père.

Avec une retraite bien méritée, il réalise son rêve car il vit aujourd’hui dans une maison qu’il a fait construire sur une de ses terres avec vue panoramique sur le majestueux fleuve!

Les talents d’agriculteurs et l’esprit progressif des Pelletier sont bien reconnus. En 1944, Roland obtient la médaille d’Or du Mérite agricole juvénile. En 1949, Omer est lauréat de la Médaille d’Or du Mérite agricole provincial. L’élevage porcine, la production avicole, la culture maraîchère et la pêche en haute mer étaient aussi à l’honneur sur la ferme des Pelletier.



   
Publié par Martine Pelletier ( auteure )