Lettre à mon fils,
Un jour, tu me verras vieux. Si je me salis quand je mange et que je ne parviens plus à m’habiller… aie de la patience, souviens-toi du temps que j’ai consacré à te l’apprendre.
Si, quand je parle avec toi, je répète sans cesse les mêmes choses… ne m’interromps pas. Écoute-moi, car quand tu étais petit, je devais te raconter chaque soir la même histoire pour que tu t’endormes.
Quand je ne veux pas me laver, ne me blâme pas et ne me fais pas avoir honte… Souviens-toi quand je devais courir derrière toi, en inventant des excuses parce que tu ne voulais pas prendre ton bain.
Quand tu constates mon ignorance des nouvelles technologies, donne-moi le temps nécessaire et ne me regarde pas avec ce petit sourire ironique. J’ai eu toute la patience à t’apprendre l’alphabet.
Si je ne parviens plus à me souvenir d’une chose ou si je perds le fil de ma phrase… donne-moi le temps nécessaire pour me le rappeler et, si je n’y parviens pas, ne t’énerve pas… La chose la plus importante n’est pas ce que je dis, mais le besoin d’être avec toi et que tu m’écoutes.
Quand mes jambes fatiguées ne parviennent plus à soutenir ta cadence, ne me traite pas comme si j’étais un poids. Viens vers moi et tiens-moi fort comme je l’ai fait quand tu faisais tes premiers pas.
Quand je dis que je voudrais être mort, ne te fâche pas, car un jour, tu comprendras ce qui me pousse à le dire. Essaie de comprendre qu’à mon âge, on ne vit pas, on survit. Un jour, tu comprendras que, malgré mes erreurs, j’ai toujours voulu le meilleur pour toi et que j’ai tenté de t’aplanir la route.
Donne-moi un peu de ton temps, donne-moi un peu de ta patience, donne-moi une épaule sur laquelle, je peux appuyer ma tête, de la même façon que je l’ai fait pour toi.
Aide-moi à faire mon chemin, aide-moi à finir mes jours avec amour et patience et, en échange, je rendrai un sourire et l’immense amour que j’ai toujours eu pour toi.
Je t’aime, mon fils.
Auteur inconnu
Publié par Martine Pelletier
Photos: mon choix et libres de droits