jeudi 24 avril 2025

Mes messages de l'au-delà: papa


Ce mois de juin-là, j'avais décidé de préparer mes créations fleuries dans la serre. Habituellement, c'était sur une grande table, à l'extérieur, que le tout s'élaborait. Ne me demandez pas pourquoi avoir choisi cet emplacement en ce tout début temps estival. Était-ce la pluie ou une période de froid qui m'a fait prendre cette décision? Bonne question, sans réponse. 

Il faut vous dire que la serre était un endroit de prédilection où papa adorait travailler. Il passait d'agréables moments horticoles tout en surveillant ses fameux plants de tomates. Il préparait aussi ses nombreuses graines de semence pour son immense jardin, dont il était très fier. 

Tout ce que j'avais besoin était bien à leur place:  plants de fleurs, pots vides, engrais, outils... Ma procédure était de fabriquer un pot et de l'installer immédiatement à l'endroit adéquat sur le terrain. Il y avait des contenants de géranium que j'avais conservés durant l'hiver. Ces derniers trônaient sur le bord de la fenêtre de la serre en attendant le sort que je leur réserverais. 

En pleine concentration pour placer harmonieusement des plants de fleurs pour terminer un arrangement fleuri, subitement, un des pots de géranium est tombé par terre à la renverse.  J'étais très étonnée, puisqu'aucune brise de vent n'était présente et aucun courant d'air ne trottait dans les parages. Ce n'est certes pas une souris ou un écureuil de passage qui a décidé sur le moment de me jouer un sale tour?  Mystère et boule de gomme. 

Ainsi, ma création terminée, je suis sortie de la serre pour la placer dans mon coin choisi, me disant que j'allais m'occuper du pot renversé à mon retour. Tenez-vous bien! 

Revenue à l'intérieur, c'est avec stupéfaction et étonnement que j'ai constaté que le pot en question, avec tout son contenu d'origine, avait repris sa place sur le rebord de la fenêtre. Il y avait aussi un souffle mystérieux qui flottait dans l'air. Tout semblait différent. Non, je n'avais pas pris un coup, ni fumer une substance quelconque pour m'étourdir, ni subi un coup de soleil excessif sur la tête.  Aucun de ces énoncés me caractérise dans la vie au quotidien. De plus, j'étais bien seule sur la propriété. Alors, question existentielle: quoi ou qui?

Assurément, bien des personnes, ahuries, auraient pris la poudre d'escampette assez vite, je vous l'avoue, à la vue de ce surprenant rebondissement. Mais pas moi. Là, j'ai su. Sans aucune hésitation, j'ai pris la parole haut et fort. Je cite: papa, je sais que c'est toi, ne fais pas ton comique. Tu sais très bien que je n'ai pas peur. Tu me connais, je ne suis pas une peureuse de nature. Et, je sais que tu es ici pour me faire rire. Tu t'amuses à faire le comique. Laisse-moi travailler en paix et retourne d'où tu viens. 

À ces mots, mon corps était en transe, parcouru de frissons. Je savais que mon cher papa était avec moi à ce moment-là. Je le sentais grandement proche de moi. Il était bien présent dans la serre. Et, croyez-le, j'ai bien vécu ce qui est arrivé. Je n'ai pas rêvé, debout.

Ce n'est pas surprenant, car mon père était un grand drôle de son vivant. Il pouvait faire croire tellement de choses à plusieurs personnes. Il riait de satisfaction quand il était dénoncé. C'était une grande victoire à ses yeux d'avoir pris des poissons dans son filet.

C'est par l'humour qu'il est venu me dire qu'il était heureux dans sa nouvelle vie de lumière. Il doit assurément continuer son spectacle de comédien auprès des siens et amis, disparus comme lui.  Quand je retourne dans la serre, je repense à cet instant. Je souris et je remercie la vie pour cet instant béni et si précieux!

Publié par Martine Pelletier (auteure)

Mes messages de l'au-delà: Maman (2)


Il y a quelques années, par bel un bel après-midi du mois d'octobre, je suis allée me promener au parc de la rivière Mitis. Tout était d'un charme automnal dans cette forêt dont la tranquillité des lieux aspirait à la méditation et à la contemplation. Les rayons du Soleil entrait doucement dans les cimes des arbres. Tout était magique.

Cet endroit, je le fréquentais souvent lorsque je demeurais à Mont-Joli. En ce temps-là, mon chien Sardou était mon fidèle compagnon, m'accompagnant dans toutes mes randonnées en solitaire. 

Mais, ce n'était pas une journée semblable aux autres. Vraiment pas! C'était un 21 octobre. Une journée très spéciale puisque c'était l'anniversaire de ma mère. Elle était partie pour le grand voyage depuis quelques années déjà. 

Je connaissais tous les sentiers existants pour me rendre à un endroit à un autre. Cette forêt enchantée, comme je la nommais si bien, était mon refuge préféré. 

Je pouvais même me rendre jusqu'au fleuve pour admirer des canards qui ne se gênaient aucunement devant moi, pour faire trempette. Ce qui était aussi important pour ma part, c'était de me rendre, en empruntant des tas d'escaliers, afin de me diriger tout droit sur un débarcadère, haut perché parmi de nombreux conifères géants. De ce point extraordinaire d'observation, on pouvait admirer la rivière Mitis dans toute sa splendeur. Toute une merveille gratuite pour les yeux. Je vous l'assure. 

C'est à ce moment-là, dans ce décor enchanteur, que dans mon 💗, j'ai souhaité un merveilleux anniversaire à maman. Sans avoir le temps d'y penser, je lui ai demandé que si elle me voyait, comme j'aimerais encore une fois, recevoir un signe d'elle. Juste un simple signe me disant qu'elle était ravie de sa nouvelle vie. Tout s'est fait naturellement, la demande lui fut adressée. 

Je ne m'attendais pas à une réponse, puisque sans perdre de temps, j'ai repris le sentier menant au stationnement pour retourner à la maison. Je me vois encore dans ce chemin chatoyant, débordante de joie, entourée de cette nature sauvage, teintée d'une grande simplicité. Un décor tout à fait à mon image.

C'est à ce moment-là, que je vis venir, se dirigeant tout droit vers moi, un grand oiseau dont les ailes déployées, fendaient l'air. N'en croyant pas mes yeux, je suis restée stationnaire, ne pouvant plus bouger. Il est passé au-dessus de ma tête, frôlant doucement mes cheveux. Et, j'ai vu... Oui, j'ai vu cette chouette lapone avec le visage lumineux et souriant de ma mère. Des frissons ont parcouru tout mon corps. 

De mes yeux, je l'ai suivie, j'étais comme hypnotisée. Elle se percha à peu de distance de moi, sur une branche d'arbre et m'observa pendant un court instant. Alors, j'ai compris. Quand elle s'est envolée, j'ai crié: maman. 

Je suis retournée à ma voiture, ne me demandez pas comment. Je ne pouvais pas immédiatement conduire. J'étais trop bouleversée par cette rencontre. Non pas parce que j'ai eu peur. De nature, je ne suis aucunement froussarde. Encore aujourd'hui, je vois encore le visage de ma mère quand je vois une chouette. Et, cette vision me fait sourire et me fait un bien fou.

En conclusion, je me dis tout simplement que maman a choisi le décor de cet endroit sauvage et magique pour me dire qu'elle était ravie dans sa nouvelle vie de lumière. Merci maman!

Publié par Martine Pelletier (auteure)

Mes messages de l'au-delà: Maman (1)



C'était une journée comme une autre en ce mois de juillet 1989. Non, pas réellement une journée comme une autre. Je ressentais encore beaucoup de tristesse suite au départ de ma mère survenu, il y a deux semaines plus tôt. 

Certes, je me réjouissais pour elle d'être partie pour un monde meilleur, après avoir souffert de la sclérose latérale amyotrophique. Une maladie très pénible, surtout sur le moral, car la personne atteinte, se voit perdre ses capacités à petit feu: difficulté à se nourrir, perte d'élocution et paralysie des membres. 

Soixante-trois ans, un âge bien jeune pour mourir. Maman, c'était une vraie abeille. Comme elle aimait butiner dans ses coins fleuris à la venue de la belle saison! C'était son petit plaisir de vie. Quand le médecin lui a dit que la machine était finie, elle savait bien qu'il ne lui restait que peu de temps à vivre sur cette Terre. 

Une journée avant son décès, j'étais à son chevet, elle voulait que je lui donne sa tablette magique. De peine et de misère, elle écrivit le mot: Fin. Et, le lendemain, elle partait pour un monde meilleur, accompagnée affectueusement des siens. 

Cette fameuse journée de juillet allait bouleverser ma vie à tout jamais. On souhaite savoir si les êtres chers qui nous quittent continuent de veiller et de prendre soin de nous. Ma réponse est oui. Et, j'en suis bien certaine.

En ce temps-là, j'avais un ami avec qui j'adorais faire des balades à moto. Il savait que je ressentais beaucoup de tristesse. Par un magnifique après-midi, il m'a proposé d'aller faire un pique-nique au bord de la mer à Métis. J'ai accepté volontiers. Ainsi, nous avons découvert un endroit près d'un rocher face au fleuve. C'était un décor grandiose et apaisant avec le bruit incessant des vagues qui roulaient doucement sur le rivage.

Une fois installés, je lui ai demandé spontanément si ma mère pouvait nous voir de là-haut. De plus, j'ai ajouté que si elle me voyait, elle pourrait m'envoyer un signe. Pour couronner le tout, il y avait une volée de goélands qui s'amusaient dans le ciel, au-dessus de nous, en faisant entendre leurs cris stridents teintés de bonheur. 

Voulaient-ils se faire inviter pour manger avec nous? Peut-être bien!  Il m'a répondu: ce ne serait pas drôle si ta mère t'envoyait un petit cadeau tout moelleux sur ta tête par l'entremise de ces voltigeurs acrobatiques des airs? Il voulait me faire sourire, en me taquinant ainsi. 

Et, moi de répondre que non, ma mère ne me jouerait jamais un vilain tour de la sorte. Au contraire, elle m'enverrait un doux message que je comprendrais parce qu'elle seule en serait l'auteure. Et, le miracle se produisit. 

Quelques secondes seulement s'étaient écoulées, lorsque à ma gauche, mes yeux ont aperçu tout près d'un amoncellement de bois flottés, garnis d'algues séchées, des moules empilées, de la plus grande à la plus petite. Un vrai tableau bien harmonisé. C'était vraiment mystérieux et surtout remarquable à voir. 

Je les ai prises dans mes mains et j'ai compté: 7. J'ai ressenti des frissons me parcourant tout le corps et j'étais comme en transe. J'ai dit à mon compagnon: voici le signe que maman m'a envoyé. Oui, elle est là et elle me signifie sa présence. Il n'en croyait pas ses yeux. Il est devenu, lui aussi, bien bouleversé.

Pourquoi le chiffre 7? C'était le chiffre porte-bonheur de maman. Elle était la septième dans sa famille, elle s'est mariée un 7 septembre. De plus, elle a donné naissance à 7 enfants et le 7 juillet 1989, elle nous quittait pour le grand voyage. 

Alors, je suis repartie chez moi avec le 💗 plein de bonheur en prenant soin de placer mon trésor dans un de mes bas pour ne pas les abimer. Aujourd'hui, quand je pense à ma mère, je la vois heureuse, là-haut avec les siens. 

Je n'oublierai jamais cet instant qui m'a redonné de l'espoir et du courage afin de poursuivre ma route. Maintenant, je crois, qu'il y a de la beauté où que nous allions après le grand départ. Merci maman.

Publié par Martine Pelletier (auteure)



Mes messages de l'au-delà (1)


En silence, n
ous chérissons leur mémoire, nous leur parlons comme s’ils étaient encore présents, sans savoir où ils sont vraiment. On les sent présents et protecteurs. On aime à croire que là-haut, ils veillent sur nous.

Quand on ferme les yeux, ils nous lèguent leur regard, semblable à une boussole pour poursuivre notre chemin et l'orienter dans l'amour.  

Que donnerait-on pour une réponse, un conseil de leur part, un mot pour nous dire tout simplement… Je vis le bonheur et soyez sans crainte, je veille sur vous?  

Il existe des personnes aptes à recevoir des messages de leurs chers disparus. Et, je suis une de ces chanceuses et je le dis sans vanité, juste en toute modestie. 

C'est aujourd'hui que je viens vous révéler mes messages de l'au-delà en différents volets. Je n'osais pas les partager en lignes ouvertes depuis ces années, de peur de moquerie de la part de certains qui ne croient pas que cela puisse arriver. 

Dans ma famille, on ne m'a jamais prise au sérieux, leurs petits sourires en coin en disaient long sur ce que je leur racontais. Pas encore Martine avec ses histoires à dormir debout, avaient-ils envie de me dire. Mais, ils n'osaient pas. Toutefois, j'en connais quelques-uns qui, apeurés, auraient pris la poudre d'escampette, sidérés par la peur de ce que j'ai vécu. 

C'est en 1989, après le décès de ma mère, que cela s'est produit pour la première fois. J'étais tellement étonnée que je suis allée en parler au curé de la paroisse et à l'inoubliable soeur Lise, professeure de musique à l'école de Mont-Joli, où je travaillais comme enseignante. 

Tous les deux, ils m'ont dit que j'étais une privilégiée d'être réceptive et dotée de cette sensibilité de connexion avec le monde de nos chers disparus. 

En plus, d'avoir reçu des signes de ma mère, de Françoise, il y a eu celui de papa qui, même de là-haut, est resté le comique qu'il était. C'est ce que je raconterai avec sincérité dans mes écrits à venir. J'ai bien hâte de vous raconter les faits le plus exactement possible.

Je ne vous demanderai pas d'y croire. De plus, vous êtes libres de le faire. Mais, de garder l'esprit ouvert parce que j'ai vécu est vraiment arrivé. Je garde ces moments en mémoire. De plus, je sais que chacun de ces messages signifiait qu'ils étaient ravis dans leur nouvelle demeure. Un baume de consolation sur notre tristesse suite à leur départ. À suivre...

Publié par Martine Pelletier

Photo: mon choix et libre de droits







En duo, ils veillent...

       Phare de Matane, en Gaspésie (Patrick Matte)

Pour tous les navigateurs s'approchant des côtes

Un gardien vigilant, veille à cette lumière haute

Captif volontaire, courageux, isolé dans la tour

Ainsi, le bateau navigue au large, sans craindre

Que la lumière du phare puisse s'éteindre

Ce rayon protecteur qui doit étinceler toujours

Message sécurisant et d'un grand secours

Pour ces aventuriers, naviguant au long cours.

Publié par Martine Pelletier

Photo: Patrick Matte




Légendes merveilleuses de notre coin de pays


Je vous présente les légendes de notre coin de pays qui ont tenu la vedette sur mon blog et les autres qui sont en attente de publication. 

Quel plaisir j'ai eu à les résumer en y mettant ma touche personnelle tout en y ajoutant des images explicites qui cadrent bien avec les récits! 

Je me replonge avec un immense bonheur dans mes inoubliables années d'enseignement, car ces légendes ont fait tellement des heureux parmi mes nombreux amours d'élèves.


Quelle est cette mystérieuse dame blanche? Est-elle bienfaitrice ou maléfique? La légende vous donnera la réponse.


La grotte du massacre avec tous ses mystères. Tout pour avoir une inoubliable peur bleue!


Une légende amoureuse teintée d'une immense tristesse. Sortez vos mouchoirs! 💘💘sensibles.


Encore une triste histoire au 💔 de la Matapédia. Un amour impossible qui se termine en tragédie.


Des poules heureuses en cavale. En prime, faites la connaissance d'un quêteux, qui a plusieurs tours dans son sac. Une légende digne d'une grande comédie.


Un courage qui sort de l'ordinaire pour une jeune fille qui a perdu les siens. Et, une vengeance implacable qui était à prévoir.


Une histoire maritime de coffre au trésor assez surprenante et par ailleurs teintée d'humour. 


Cette magnifique Rose Latulipe qui n'a pas su résister au charme de ce grand séducteur, le diable en personne. Par la suite, elle prendra la plus grande décision de sa vie. Ne manquez surtout pas de lire cette légende, lors de sa publication.

Immense erreur de naviguer au clair de lune... C'est à vos risques et périls. Vous en aurez la preuve dans cette fantastique légende du Saint-Laurent.

Publié par Martine Pelletier
Photos montage: Martine Pelletier

Les monorimes de Valérie

Oui, me voici, la douce, aimable et rêveuse Valérie
qui adore le monde réel et le monde de féérie
ce qui chaque jour peut m'amener vers de sublimes rêveries
alors, je m'entoure de preux chevaliers et de sublime galanterie

Oui, je suis une douce Valérie
qui illumine la vie et qui la colorie
par de magnifiques mots et de belles imageries
en offrant le bonheur et puis je souris

Et, même si je suis composée de tendre sucreries
je peux être aussi forte que de grosses intempéries
lorsque je fais face aux mensonges et à la tromperie
Alors, je protège mon monde de toute cette mauvaise sorcellerie.

Valérie Morissette Le 16 avril 2025
Publié par Martine Pelletier