mercredi 9 avril 2025

Voyage

Le long du fleuve Saint-Laurent

Aux rives mystérieuses des rencontres
Là où les vagues doucement remontent

Lentement et fièrement sur la grève

S'ouvre devant nous un pays de rêve

Avec ses trésors d'émerveillement

Un doux pays d'enchantement

Simplement partir avec le 💗qui tremble

Cette euphorie de partir ensemble

Sans se soucier de ce qui nous attend

C'est le début d'un somptueux voyage

Sans tourments dans nos bagages

Et, sans se soucier du grand naufrage

Ayant dans les voiles, le vent du large.

Publié par Martine Pelletier (auteure)






 



Ce qu'on aime

Ce qu'on aime n'est jamais perdu.

Pas réellement en tout cas.

Les choses, les gens, tout finit par disparaître un jour, tôt ou tard.

On ne peut pas les retenir, pas plus qu'on ne peut retenir un rayon de lune.

Mais, s'ils nous ont touchés, si nous les avons en nous, ils restent nôtres.

Les seules choses que l'on possède vraiment, ce sont celles que l'on garde dans notre 💛.

Bruce Coville
Photo: mon choix et libre de droits
Publié par Martine Pelletier


Le français? Une langue animale!




Myope comme une taupe, rusé comme un renard, serrés comme des sardines ..... Les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas certes dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.

 

La preuve: que vous soyez fier comme un coq, fort comme un boeuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes, Monsieur, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.


Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là .... pas un chat! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.


Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère! 


C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour, mais tout de même, elle vous traite comme un chien.


Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive. 


Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. 


Cependant, la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion, est en vérité aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, qu'elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine.


Et, vous, vous êtes fait comme un rat!

 

Jean d'Ormesson

Publié par Martine Pelletier


Curiosité de la langue française: Les homographes

Sortant de l'abbaye où les poules du couvent couvent, je vis ces vis.


Nous portions nos portions, lorsque mes fils ont cassé les fils.


Je suis content qu'ils vous content cette histoire.


Mon premier fils est de l'est, il est fier et l'on peut s'y fier.


Ils n'ont pas un caractère violent et ne violent pas leurs promesses


Leurs femmes se parent de fleurs pour leur parent.


Elles ne se négligent pas, je suis plus négligent.


Elles excellent à composer un excellent repas avec des poissons qui affluent de l'affluent.


Il convient qu'elles convient leurs amis.


Elles expédient une lettre pour les inviter, c'est un bon expédient.


Il serait bien que nous éditions cette histoire pour en réaliser de belles éditions.


Montage et publié par Martine Pelletier

 


À quoi pensent les chats?


On s'est si souvent demandé, et depuis longtemps, à quoi les chats pouvaient bien penser.


Ils ont l'air de penser, mais à quoi?


Leur secret est simple pourtant.


Les chats, depuis qu'ils sont sur Terre, ne sont jamais sortis de leur indolence native pour accomplir, comme les hommes, mille petits tours savants.


Ils n'ont jamais rien construit, pas même leur niche.


Ils ont toujours laissé les hommes s'occuper de leur sort, leur procurer la nourriture, le confort et la chaleur artificielle.


Libérés de tout, ils ont toujours vécu dans une sorte d'hibernation idéale, bien dosée, parfaitement mise au point, ne songeant qu'à mieux se concentrer, douillettement lovés dans leur bien-être.


Les chats ont beaucoup de temps pour penser. Ils ont grandement pensé.


Mais, alors que les hommes pensent à tort et à travers, au superflu de préférence, les chats, eux, n'ont pensé qu'à l'essentiel, sans cesse, sans se laisser distraire.


Ils n'ont médité inlassablement, au cours des siècles, qu'un seul problème.


Et, à force d'y penser, ils l'ont résolu.


D'après les contes de Jacques Sternberg

Photo: mon choix et libre de droits

Publié par Martine Pelletier


 


Histoire de la création du chat

Au commencement, Dieu créa le chat à son image. 

Et, bien entendu, il trouva que c'était bien.

Et, c'était bien, d'ailleurs. 

Mais, le chat était paresseux. 

Il ne voulait rien faire. 

Alors, plus tard, après quelques millénaires, Dieu créa l'homme.

Uniquement dans le but de servir le chat, de lui servir d'esclave jusqu'à la fin des temps.


Au chat, il avait donné l'indolence et la lucidité; à l'homme, il donna la névrose, le don du bricolage et la passion du travail.


L'homme s'en donna à 💜 joie.


Au cours des siècles, il édifia toute une civilisation fondée sur l'invention, la production et la consommation intensive. 


Civilisation qui n'avait en réalité qu'un seul but secret: offrir au chat le confort, le gîte et le couvert.

 

C'est dire que l'homme inventa des millions d'objets inutiles, généralement absurdes, tout cela pour produire parallèlement les quelques objets indispensables au bien-être du chat: le radiateur, le coussin, le bol, le plat à sciure, le tapis, la moquette, le panier d'osier, et peut-être aussi la radio puisque les chats aiment la musique. 


Mais, de tout cela, les hommes ne savent rien.


À leurs souhaits.


Bénis soient-ils.


Et, ils croient l'être. 


Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes des chats.

 

Jacques STERNBERG 

Publié par Martine Pelletier

Rendez-vous avec des noms, des verbes...

Moi, je crois que la grammaire, c'est une voie d'accès à la beauté.

Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d'en lire une.

On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style.

Mais, quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. 

Faire de la grammaire, c'est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte.

Et, c'est là que c'est merveilleux: parce qu'on se dit: Comme c'est bien fait. Comme c'est solide, ingénieux, riche, subtil.


Moi, rien que savoir qu'il y a plusieurs natures de mots et qu'on doit les reconnaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, çà me transporte. 


Je trouve qu'il n'y a rien de plus beau, par exemple, que l'idée de base de la langue, qu'il y a des noms et des verbes...

Quand vous avez ça, vous avez déjà le 💙 de tout énoncé. C'est magnifique, non ?


Des noms, des verbes .....


Muriel Barbery

Publié par Martine Pelletier


 

Petit intermède de la vie (113)

Je crois que les chats sont des esprits

venus sur Terre. 

Un chat, j'en suis sûr, 

pourrait marcher sur un nuage

sans tomber à travers.

Jules Verne.

Publié par Martine Pelletier