lundi 21 avril 2025

Le mouton noir


La personne qui se montre très différente dans la famille peut être rejetée, montrée du doigt et même souvent ridiculisée, car elle s'extrait du système familial dans lequel chacun se reconnaît. Il faudrait que cette personne soit complètement à leur image pour bien leur plaire.

Alors, commence la saga du troupeau, tu suis, sinon on te laisse à l'écart. Trop différente pour brouter l'herbe de la vie avec eux. Trop attachée à ses valeurs de vie. Ainsi, n'ayant pas peur d'émettre ses idées. De plus, dénoncer ce qui est injuste à ses yeux, mais qui ne l'est pas pour eux.

Elle ne fait pas partie du cercle normal. C'est comme un mouton noir dans un troupeau, on essaie de l'éliminer par n'importe quel malicieux moyen. Ainsi, tous les coups bas leur sont permis pour l'évincer du troupeau, et cela, dès le plus jeune âge. 

Depuis longtemps, ils érigent des clôtures quasiment de barbelés pour mieux l'écarter de la colonie. Par conséquent, il est difficile de se rendre dans leurs champs abondants d'herbe et sur leur territoire qui à leurs yeux est unique. La grande vérité, ils pensent qu'ils la détiennent. Trop occupés à circuler dans leur vision couloir et prisonniers de leur propre enclos de jalousie. 

Alors, quand on reste coincé dans cette jalousie maladive, n'est-ce pas, car nous n'avons pas pu, nous aussi, faire notre vie de notre propre côté et aller de l'avant? Au fond, être un mouton noir, te permet de te rendre, là, où ils ne peuvent pas aller. Si tu fais partie de cette minorité, sois fier de l'être.

C'est à méditer sérieusement. Si vous êtes de ces personnes mal aimées, n'ayez pas peur d'aller droit devant, de croire en vous, en n'oubliant surtout pas de fermer des enclos à clé derrière vous.

Ainsi, en fuyant le troupeau, on trouve cette clé magique pour ouvrir un  enclos sécuritaire bien à soi pour devenir libre. Et, libre aussi pour cultiver sa propre herbe, tout en les regardant de l'extérieur se déchirer tristement entre eux. Ne dit-on pas que la liberté des uns s'arrête là où celle des autres commence?

Auteur inconnu
Publié par Martine Pelletier
Photo: libre de droits

Aigle ou serpent?


L'aigle ne débat pas avec les serpents.

Non pas qu’il en soit incapable.

Mais, simplement parce qu’il n’en voit pas l’intérêt.

Descendre à leur niveau, c’est perdre un temps précieux.

Et, pourquoi expliquerais-tu ton vol à celui qui n’a jamais quitté le sol?

Le serpent ignore tout du ciel.

Il n’a jamais contemplé le monde depuis les hauteurs.

Il ne connaît que la poussière, les murmures venimeux et la morsure des ragots.

Toi, tu voles.

Lui, il rampe.

Il te critique, il t’attaque.

Non, parce qu’il est plus sage…

Mais, parce que ta hauteur le dérange.

Il existe des êtres semblables.

Ils ne supportent pas de te voir t’élever.

Non, parce que tu leur as fait du mal,

Mais, parce que ton envol leur rappelle qu’ils sont restés cloués au sol.

Ils critiquent, mentent, blessent.

Non pour chercher la vérité,

Mais, pour te traîner dans la boue.

Mais, toi, tu n’es pas né pour ramper.

Tu n’as pas à justifier ton vol à ceux qui refusent de lever les yeux.

Ne gaspille pas ton souffle avec ceux qui rêvent de te voir chuter.

Silence.

Indifférence.

Et, poursuis ton ascension.

Car, si tu t’arrêtes…

C’est exactement ce qu’ils espéraient.

Tu n’es pas ici pour plaire.

Tu es venu pour voler.

Comme l’aigle que tu es.

À toi de choisir ce que tu veux devenir.

Un aigle ou un serpent?

Pour ma part, il y a longtemps que j'ai choisi d'être un aigle. Et, vous, quel est votre choix?

Publié par Martine Pelletier

Sincère amitié

Si l'on n'a pas connu l'amitié d'un animal,

la complicité sincère qui nous lie à ce frère du monde du vivant, 

alors, je crains que nous ayons manqué l'une des plus belles aventures

qui nous soit donnée de connaître sur cette terre!

Guillaume Prevel 
Publié par Martine Pelletier

Les phares: sauvegarder leur histoire


             Phare de la Martre, en Gaspésie (Patrick Matte)


Traits d'union entre le ciel et la mer

Enfouis au creux de leur corps de pierre

Enracinés souvent aux limites des terres

Affrontant des temps exécrables, en hiver

Les phares, aujourd'hui comme hier 
 
N'ont jamais cessé de nourrir le mystère 

Des photographes passionnés, à leur manière

Savent les immortaliser, en leur mémoire

Pour continuer à sauvegarder leur histoire.

Publié par Martine Pelletier
Photo: Patrick Matte