Les lumières se ferment. Une toile, placée devant la scène, accueille des animations exposant des paysages de l’Irlande, tout comme un écran à l’arrière des musiciens. Les connaisseurs se doutent déjà bien de ce qui les attend. Les lacs du Connemara retentit dans les enceintes. Le public est d’ores et déjà conquis. (Ces images grandioses avec les chevaux blancs! Quelles images magnifiques. J'étais conquise à coup sûr!) (Martine)
Pas toujours de mille feux, l’âge avancé de l’artiste se ressent à certains moments du spectacle, mais interpréter des succès pendant plus d’une heure et demie âgé de 76 ans relève presque de l’exploit. Surtout quand on se penche sur les dates de sa tournée d’adieu, enchaînant à chaque jour, deux jours ou presque une représentation dans une ville différente. Réellement un monument intouchable, une légende de la chanson.
Lorsque vient le temps de chanter ses idées, Sardou n’a pas la langue dans sa poche, c’est le moins qu’on puisse dire. Imaginant une France sous l’occupation nazie si les Alliés n’étaient pas venus en Normandie sur Les Ricains, ou abordant encore la situation des femmes voilées dans Musulmanes, les idées tranchées de Michel Sardou ont valu à l’artiste son lot de polémiques par le passé. Comme actuellement. L’élégant chanteur n’hésite pas à y faire référence après son interprétation de Le Privilège, chanson engagée sur le thème de l’homosexualité.
Ce qui est magique chez Sardou, c’est que le profond romantique caché, qu’il souffle ses premières bougies comme ses dernières, saura se reconnaître dans la fougue impétueuse de l’artiste français. Chanter que l’on va aimer comme personne n’a osé aimer, chanter que la maladie d’amour fait souffrir et pleurer, c’est universel, les thèmes traverseront à jamais le temps, les époques.
Après Salvatore Adamo et Michel Fugain en milieu d’année et quelques mois avant le passage de Mireille Mathieu, Michel Sardou s’inscrit dans une belle lignée d’artisans de la chanson française se payant actuellement des visites dans la province. Un constat similaire à chaque reprise? Le public est âgé.
Rien de plus logique, les chansons écrites par ces génies de la musique européenne date déjà d’un demi-siècle dans leur majorité. Mais c’est avec un certain pincement au cœur que l’on remarque que, si les thèmes s’avèrent intemporels, l’intérêt, lui, ne répond pas aux oreilles des plus jeunes.
Et pourtant, une orchestration particulièrement riche, des paroles éclairées valant la plume de certains grands poètes, un authentique culte entourant ces légendes : la chanson française regorge encore de fantastiques qualités.
Suivant un medley particulièrement réussi, l’artiste ne s’attardant qu’une trentaine de secondes à peine sur des morceaux comme En chantant, La java de Broadway ou Je viens du Sud, il interprète Quelque chose de Tennessee. Le chanteur parle d’une autre légende, le regretté Johnny Hallyday. Il regarde dans les airs, quand il énonce la dernière phrase. Il regarde le rocker, là-haut. Avec comme rappel, la chanson Comme d'habitude, de Claude François, qui clôture à merveille le spectacle.
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La voix unique de Sardou et ses mélodies ont traversé le troisième âge, comme le personnage, et son élégance, elle, n’a pas pris une ride. Ce spectacle m'a fait grandement apprécié le mythique chanteur, qu'est Michel Sardou, savourant chaque petit instant, comme étant le dernier, profitant de chaque seconde, pour un ultime adieu! Je me souviendrai. (Martine)💜💗💙
Tiré de l'écrit de Sami Rixhon
Photos: Source externe
Publié par Martine Pelletier