Écrire pour moi, c'est comme explorer une caverne teintée de mystères qui me transporte au-delà de ce que l'on peut imaginer que ce soit par de la poésie, des histoires vraies ou simplement par le chemin de l'imaginaire, par ces récits de mon enfance ou de ces légendes qui m'ont permis de m'émerveiller et de garder à tout jamais mon 💗 d'enfant.
Écrire pour moi, c'est encore plus me souvenir, reculer dans le temps de mes années antérieures pour m'apercevoir que la route parcourue a fait de moi la personne que je suis devenue aujourd'hui. C'est aussi garder en mémoire les personnes formidables avec qui j'ai tissé des liens inoubliables et qui m'ont permis de grandir et de poursuivre ma vie en gardant mes valeurs bien ancrées au fond de moi. Ah ! Ces êtres chers qu'on ne peut pas oublier et à qui l'on pense en toutes circonstances parce qu'ils ont pour nous une réelle importance!
Il y a aussi de ces expériences ou de ces personnes qui sont venues assombrir ma quiétude, mais je me suis toujours dit que ceux qui ne nous tuent pas nous rendent encore plus forts. Pour ma part, ce n'est pas d'oublier, mais d'en parler pour mieux avancer et peut-être donner un petit coup de pouce à ceux qui ont vécu les mêmes situations. On ne peut jamais revenir en arrière, cependant on peut continuer sa vie sans perdre de vue qui on était et qui on est aujourd'hui.
Je suis née pour écrire, je l'ai su très jeune, je dirais quand j'allais à la petite école sur la route 132. Nous étions trois élèves seulement en première année. Je garde un merveilleux souvenir de Louisa qui est partie trop tôt pour le grand voyage, il y a de cela bien des années déjà et Claude, mon petit amour d'enfance qui est devenu un vrai américain pur laine avec qui je corresponds encore aujourd'hui. Dès cet âge déjà, j'adorais plonger la tête dans un livre et surtout écrire dans un petit cahier rose.
Je me souviens que mon père m'avait acheté, afin de me récompenser pour mes excellents apprentissages, un petit livre qui mettait en vedette une famille d'hippopotames. Mon Dieu, je ne me lassais pas de regarder les images colorées et de le relire page par page et cela me fascinait. De là est née, je crois, cette passion pour la lecture et l'écriture, et j'en remercie encore mon père aujourd'hui, qui avait un talent exceptionnel pour donner vie à des textes. Il était mon héros littéraire.
Plus tard, vers l'âge de 12 ans, mon amour pour l'écriture était encore bien présent. C'est à cette période que j'ai commencé un cahier de poésie où je couchais sur papier mes sentiments du moment et surtout mes rêves les plus chers. Déjà à cette époque, je m'inspirais beaucoup de la mer et en blues jeans sur la plage, je me sentais bien devant cette somptueuse nappe d'eau qui s'étendait jusqu'à l'horizon. Accompagnée par le clapotis des vagues et le cri strident et amusant des goélands, je me sentais vraiment chez moi et en communion avec la nature entière. C'était mon univers, mon havre de paix. Et, j'écrivais:
Les vagues de la mer chanteront pour moi, elles déploieront leur charme séducteur. Pour me conduire malgré mon émoi, au loin, vers des pays enchanteurs.
Les mots dansent devant mes yeux et j'ai envie de continuer sans aucun arrêt possible. Et, les idées se multiplient, se bousculent dans ma tête. Je crois bien que c'est cela qui fait l'encre d'un écrivain, son carburant littéraire et qui le conduit au-delà de ce qu'il veut exprimer. C'est sur ces pages que je naviguerai, comme un voilier sur le majestueux fleuve Saint-Laurent à perte de vue, tout en me dirigeant où bon me semble.
Avec le vent du nord comme pays de mes ancêtres et le vent de l'est comme pays de ma jeunesse. Mes racines irlandaises québécoises me feront vagabonder sur une mer d'eaux calmes et parfois tumultueuses. Mais, je saurai y naviguer sans virer de bord comme une vraie capitaine, en faisant plusieurs escales durant ce périple à bord du voilier de ma vie. Et, que l'aventure commence!
Publié par Martine Pelletier (auteure)
Photos: Martine Pelletier
Et que l'aventure commence Martine!
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