Une voix retentissait dans l’écho du soir. Une voix familière, une voix connue. Une voix qu’on n’oublie jamais. Une voix qui nous rappelait gentiment à l’ordre. Cette voix qui nous disait que c’était l’heure de rentrer à la maison car le Bonhomme Sept Heures allait passer. Quel bonhomme? Pourquoi pas le Bonhomme Neuf Heures? C’était toujours au même temps durant la saison estivale où l’air de ses soirées étaient imprégnées de douceur, le même signal maternel protecteur entre chien et loup.
Trop tôt, c’est certain, pour des enfants campagnards et avides de liberté comme nous. L’aventure sous toutes ses formes s’offrait à nous à la porte du crépuscule dans ce boisé quasi horrifiant mais tellement invitant et féerique à la fois. Lorsqu’à l’horizon, le soleil descendait tout doucement dans les bras de la mer. La liberté de courir, de vagabonder et de se cacher dans ce havre de jeux protégé par des conifères aux allures de géants. Cette forêt où se côtoyaient à la fois bandits et policiers imaginaires. Cette même forêt qui abritait notre Camp, notre unique territoire et nous étions les rois du monde dans ces instants magiques de notre enfance.
Mes sœurs, mes frères, les
voisins de l’est et ceux de l’ouest garderont, c’est certain, au plus profond de
leur cœur ces souvenirs imprégnés de petits bonheurs. Avec comme toile de fond, cette voix maternelle qui résonnera comme un cantique inachevé durant le reste
de notre vie.
La voix de maman! La voix de
notre enfance!
Publié par Martine Pelletier ( auteure )
Photos: Martine Pelletier
Mais quel talent Martine!
RépondreSupprimerMon dieu celà est -ce possible de la voir les bras croisés ah ah 🤗
RépondreSupprimerEn effet, car maman était très active et elle prenait rarement du temps pour elle.
SupprimerMerci beaucoup, Lise!
RépondreSupprimer