Tous les phares habitent un feu, une lumière qui tourne à bout de lieu
Tous les phares habitent un peu de terre pour beaucoup de lumière
Tous les phares balisent le lieu, ne lanternent guère pour incendier la mer
Tous les phares sont îles hautes au-dessus de la marche des eaux
Tous les phares transportent des mirages au-dessus de la nuit
Tous les phares m'émerveillent et m'habitent
Tous les phares m'invitent au guet
J'habite un phare inquiet, un phare de veille éclairant ma lanterne
Tous les phares ont une citrouille en tête
une citrouille fanal qui creuse chaque vague pour ajourer les morts
Tous les phares promènent un marbre blanc comme une longue phrase à lessiver la mer
Auteur inconnu
Publié par Martine Pelletier
Photo: Patrick Matte
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