Il y a quelques années déjà, j'ai construit avec du bois flotté un chevalet d'artiste en y ajoutant une ravissante boîte de petits bégonias et au sommet pour réaliser le tout une vieille cabane d'oiseaux rustique.
Ce chevalet a trôné longtemps dans le grand jardin parmi une végétation extrêmement luxuriante en espérant y voir séjourner un de ces jours une famille ailée.
Mais, il n'y a jamais eu d'intéressés pour cette cabane qui n'affichait pas le grand luxe, pourtant qui me semblait quand même confortable. Déception, car j'aurais bien aimé accueillir des invités à plumes. Est-ce à cause de l'appellation anglaise? Incapacité de traduire? Ah! Ah! Petite trêve d'humour en passant!
Le printemps dernier, j'ai déménagé cette simple construction dans un coin reculé près de hautes haies de cèdre et elle est passée aux oubliettes. En aménageant un havre de paix au bord du fleuve, j'ai eu la merveilleuse idée de descendre cette simple création pour terminer le décor avec d'autres babioles. Je ne voulais pas la détruire même si elle était devenue désuète.
À ma connaissance, elle méritait amplement d'être récupérée et lui donner une seconde vocation. Aussitôt pensé et aussitôt exécuté. Elle fut couchée dans le camion, descendue et placée à l'endroit choisi...
Quelle ne fut pas ma surprise quand le lendemain, j'ai vu une minuscule tête apparaître dans le trou de la cabane. Je pensais que j'hallucinais ou que je voyais double... Peut-être l'effet du soleil! Mais, non, c'était une mignonne frimousse d'oiseau curieux de regarder le paysage ou d'attendre patiemment la nourriture apportée par les parents.
Les oisillons étaient presque à la veille de prendre leur envol et de partir à l'aventure. Ce qui veut dire que les rejetons ont fait le trajet jusqu'au bord du fleuve bien à l'abri dans cette cabane de fortune.
Mais les parents! Mystérieuse question, étonnante aussi à élucider! Impossible que cette petite famille se soit retrouvée ensemble à l'intérieur durant le transport. Je ne le pense vraiment pas.
Aussi, j'arrive à la conclusion que l'instinct des parents les a conduits tout simplement à l'emplacement exact du nouveau lieu. Il n'était pas question d'abandonner leur progéniture pour tout l'or du monde, leur mission parentale n'étant pas encore terminée.
N'est-ce pas là une merveilleuse leçon de dévouement et surtout un hymne inspirant à la vie! Qui ose dire maintenant que les oiseaux ont une petite cervelle?
Publié par Martine Pelletier
Photos: Martine Pelletier
Comme la nature fait de petits et de grands miracles si on peut appeler ça ainsi 🌺. 🌻
RépondreSupprimerTrès juste! Merci pour votre commentaire.
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