Y paraît que (fait vécu)

Hier, j'ai reçu un appel d'une personne attentionnée qui voulait prendre de mes nouvelles et saisir l'occasion de sympathiser avec moi sur mon état de santé. Elle a dit avoir appris de tristes informations me concernant, que je n'étais pas trop en forme. Et, de plus, qu'elle était bien triste pour moi. Je viens par cet écrit remettre les pendules à l'heure.

J'en suis restée ébahie de surprise et de consternation. Existe-t-il des devins médicaux dans notre coin de pays qui posent des diagnostics à distance? Sur le coup, j'ai bien rigolé de ces commérages sans fondement et gratuits. Ainsi, il est hilarant de voir ces personnes qui n'ont rien d'autre à faire de constructif dans la vie, de véhiculer de fausseté après fausseté.

Y paraît que je ne file absolument pas, que je marche penchée, tout croche, que mes jambes me font grandement souffrir, bref, que mon physique se détériore grandement. Première nouvelle pour moi. De plus, que je me fais mener par le bout du nez. Quoi? L'invention d'une petite soirée de bavardage improvisée (où je n'ai pas été invitée) pour bien paraître tout en passant du bon temps. Que c'est triste de voir jusqu'où l'ennui peut mener!

Je vous rassure, je me porte très bien, à merveille même. Mes journées de soi-disant pas en forme, je les passe souvent à l'extérieur. Travailler sur le terrain, m'occuper de mes beautés fleuries, mes hostas géants. Sans oublier de jouer avec mes chiens dans le parc de jeux, m'occuper de mes dix poulettes de luxe, cuisiner, prendre des photos, écrire, passer du temps au bord du fleuve. Et, j'en passe. Soyez sans crainte, je ne chôme pas et cela me garde en forme, au point de vue physique et psychologique.

Et, je vous rassure, mes jambes ne m'ont jamais lâché et ma tête aussi. J'ose ajouter, de plus, que personne ne dirige ma vie. De là ma devise: on ne paie jamais trop cher le privilège d'être son propre maître! Et, je le suis, mon propre maître dans la vie. Croyez-moi. 

À ces personnes qui doutent, qui parlent au travers de leur chapeau, je vous invite joyeusement à me suivre pendant une journée entière dans mes activités. Je vous mets au défi de faire le 1/4 de ce que je fais... Qui m'aime, me suive. 

Ensuite, vous ferez en toute transparence votre compte rendu, en journalistes chevronnés, si cela peut faire votre petit bonheur au goût du jour. Au moins, vous direz la vérité sans répandre des ragots à tous vents. Souriez la vie est belle!

Publié par Martine Pelletier (auteure)