L'autre jour, je suis allée pour une visite chez le médecin. J'ai compté vingt personnes dans la salle d'attente, dix-huit personnes pitonnaient de bonheur, sur leur téléphone, sans lever les yeux sur leur entourage. Leur petit monde virtuel était pour eux, ce qu'il y avait de plus précieux, au diable ce qui m'entoure: mon nombril d'abord et le reste, je m'en fiche grandement.
À côté de moi, se trouvait une dame, qui avait subi un terrible accident sur un chantier de construction. J'ai eu le bonheur de discuter avec elle, de son vécu. Quel enrichissement, notre conversation! Je me suis sentie vraiment humaine et bien à part des autres. Et j'en étais très fière.
Que de superbes moments manqués, à force de se nourrir de défilés de mots, bien souvent insignifiants ou d'images qui défilent à la vitesse de l'éclair, sur ces engins informatiques! Pour un règlement de conflit, on se comporte en adolescents et non en adultes, on envoie promener sans discussion et sans écoute, moyen facile et lâche de se débarrasser d'une personne qui nous était chère, et que l'on ne veut plus dans sa vie. On délaisse le monde réel, pour se contenter de peu, on ne vit plus... on ne fait qu'exister... (Martine Pelletier)
Extrait du texte
Dans un monde où vivent plusieurs milliards d'êtres humains, notre véritable amie devient la technologie. Ce monde digital qui se fond et s'impose partout.
Posez vos téléphones, allez vous promener…. Eteignez vos ordinateurs et vivez.
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