L'autre jour, je suis allée pour une visite chez le médecin. J'ai compté vingt personnes dans la salle d'attente, dix-huit personnes pitonnaient de bonheur, sur leur téléphone, sans lever les yeux sur leur entourage. Leur petit monde virtuel était pour eux, ce qu'il y avait de plus précieux, au diable ce qui m'entoure: mon nombril d'abord et le reste, je m'en fiche grandement.
À côté de moi, se trouvait une dame, qui avait subi un terrible accident sur un chantier de construction. J'ai eu le bonheur de discuter avec elle, de son vécu. Quel enrichissement, notre conversation! Je me suis vraiment sentie humaine, pas à la mode, mais, ça ne me dérangeait absolument pas. Et, j'en étais très fière.
Que de superbes moments manqués, à force de se nourrir de défilés de mots, bien souvent insignifiants ou d'images qui défilent à la vitesse de l'éclair, sur ces engins informatiques.
Fréquemment, pour un règlement de conflit, on se comporte en adolescents et non en adultes. On envoie promener sans discussion et sans écoute, moyen facile et lâche d'éliminer une personne qui nous était chère.
En un clic, on lui signifie que l'on ne veut plus d'elle dans sa vie. Ainsi, on délaisse le monde réel, pour se contenter de peu, on ne vit plus... on ne fait qu'exister... Dites-moi, certains humains seraient-ils devenus lâches à ce point? C'est très déconcertant.
Extrait du texte
Dans un monde dans lequel vivent plusieurs milliards d'êtres humains, notre véritable amie devient la technologie. Ce monde numérique qui se fond et s'impose partout.

Posez vos téléphones, allez vous promener…. Éteignez vos ordinateurs et vivez.


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