Elle retire du nid les plumes douces, laissant uniquement que les épines.
Pourquoi? Parce que le confort, désormais, n’élève plus. Il freine.
Ce nid qui fut un refuge devient alors un piège pour qui s’y attarde.
Et, quand l’aiglon commence à se plaindre…
La mère le pousse dans le vide.
Oui, elle le jette dans les airs.
Sans prévenir. Sans s’excuser.
Car, elle sait que ses ailes ne se déploieront que lorsqu’il en aura besoin.
Et, même s’il chute d’abord,
Même s’il bat maladroitement des ailes,
Même si le vent semble le vaincre…
Elle est là.
Elle le rattrape. Le remonte. Et, le relance.
Encore. Et, encore.
Jusqu’à ce qu’il apprenne.
Jusqu’à ce qu’il vole.
Les aigles ne forment pas de faibles.
Ils n’éduquent pas par la peur.
Ils ne protègent pas jusqu’à rendre impuissant.
Tu voles… ou tu voles.
Car, dans la vie, vient ce moment où l’amour véritable ne t’offre plus le confort…
Il est temps de voler vers la liberté avec tes propres ailes.
Publié par Martine Pelletier
Source: Recettes et récits
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